Lerôleinégalédelamédecineapparaîtauplustardfaceàlamort.Quiappelleraitunéconomiste,unbanquier, unmarchand,unestardetélévision,unartisteouunConseillerfédéralpourremplirunpapierattestantlamort d’unêtrevivant?Cettemissionengageuneprofessionetlasciencequ’elleestsenséedereprésenter.L’examen ducadavresertàremplircedocumentofficieladresséauxautoritésdeEtat.Ils’agitd’unemissionscientifique auserviced’unEtatdedroitetdesasociété.Saparticularité,mêmeenSuisse:lasociétélaplaceau-dessusde la démocratie, le souverain ne vote pas le résultat.Ladistinctionentre«certificat»et«constat»exprimesadeuxièmemission:Lesdeuxdemandentenpremier uneréponseàlaquestion:vivantoumort.Maisensuite,lepremiersous-entendqu’ils’agitd’unemort naturelle libérant le corps pour les cérémonies d’adieu propres à la famille et/ou aux proches.Ledeuxièmedocument,«constat»,parcontreestréservéaudiagnosticd’uneorigineviolentedelamort.Cette mortnonnaturelleestpardéfinitionévitableetprématurée.Lasociétéyestimpliquéepleinement:le corpsnepeutêtrerenduàquiconqueavantquelamédecinelégaleauraitstatués’ils’agitd’unaccident,d’un suicide ou d’un homicide en appliquant, elle-aussi, le savoir scientifique. UnEtatdedroitsedistingued’unEtatvoyou,tantqu’ilrespecteladignitéhumainejusqu’aprèslamortet remplitsondevoirdefairerégnerlajusticeencasdemortviolente.S’agit-ild’homicide,lajusticeimpliqueles procéduresd’inculpation,deprocès,dejugementjusqu’àlaréparationdemalsubiparledéfunt,victimed’un crime. Du principe du partage du pouvoir résulte le fait que le peuple ne vote pas le jugement.Ainsi,lajusticesetrouveliéeàlasciencemédicalequin’estpassoumiseauvotepopulaire.Lamortviolente d’un être humain présuppose une médecine scientifique.Retour