« Quoi que tu fasses, fais-le avec prudence, sans perdre de vue la fin. » L’histoire est connue : En 1633, Galilée fut condamné à renier son savoir sur l’ordre naturel et à professer en public l’ordre social régnant. Suivant la foi dominante, les gens croyaient alors que la terre était le centre de l’univers et que le soleil tournait autour d’elle. Ce géocentrisme est un élément du créationnisme, c’est-à-dire de la croyance qui attribue à l’homme une place spéciale dans le monde: de fabrication divine et unique, il aurait la mission de dominer la création. (genèse I, 26 - 28)Quatre siècles supplémentaires de connaissances en astronomie ne nous ont pas seulement confirmé l’erreur du géocentrisme, mais nous révèlent les erreurs mégalomanes à la base de la culture dominante actuelle..L’éternité mise en question L’observation des astres nous enseigne que notre système solaire n’occupe pas une placeparticulière, ni dans le temps ni dans l’espace. Ses matériaux se sont agréés pour former ce système qui se décomposera un jour. Source énergétique de la matière vivante, le soleil évoluera pour devenir de plsu en plus chaud et brillant, puis arrivera au stade de la géante rouge. Ses océans vaporisés, sont athmosphère arrachée, probablement réduite finalement un petit noyau de fer, la terre n’abritera plus de vie. Elle finira en jeu à somme nulle. au milieu du froid interstellaire. CCe savoir confronte les humains à leur propre destinée de jeu à somme nulle: il est fort probable qu’il n’y aura plus personne pour se référer ni à la création ni à l’éternité.Généalogie L’évolution de la matière vivante ne peut être comprise sans qu’on ne tienne compte de la généalogie milliardaire. L’homo sapiens y apparaît tardivement. A l’instar des autres êtres vivants, son génome porte les traces de l’évolution dans son ADN qui matérialise la vie et la santé dans les cellules. On peut dire: sans évolution – pas de généalogie, sans généalogie - pas d’ADN, sans ADN - pas de cellules, sans cellules - pas d‘organes, sans organes – pas de cerveau, sans cerveau – pas de culture ni de savoir ou de foi. L’extinction générale n’épargnera ni les cerveaux ni la culture. Le Sapiens finira en jeu à somme nulle et il est permis de soupçonner, que la simplicité de leur composition permettra aux êtres, qui incarnaient la vie déjà au début de l’évolution, de s’adapter mieux au déclin pour disparaître après l’espèce « suprême ».Le culte de la propriétéLe jeu à somme nulle met en lumière que notre culture poursuit un ordre religieux. A qui appartenait la terre pendant 99.99% de la durée de l’évolution avant l’apparition de celui qui se déclare être son propriétaire ? L’ordre social du « maître » se caractérise par une hiérarchie suprématiste, le plus fort tout en haut des richesses, du pouvoir et de la vénération, mais toujours condamné à participer à la compétition, à la course et à la guerre permanente pour la domination. La révolution copernicienne aurait permis déjà il y a plusieurs siècles de se libérer de ce jeu barbare à somme nulle et d’éviter tant de souffrances, de mise à mort de peuples entiers, de sacrifices humains inouïs jusqu’à ce jour. La fin du système solaire est compatible avec la révolution copernicienne et les sciences naturelles, y incluses celles qui se consacrent à l’étude de notre origine. A l’opposé se trouvent les cultes religieux de la propriété, de la croissance, de la suprématie et de leurs hiérarchies.L’accumulationUne forme particulière du créationnisme est l’accumulation de matières morte, leur valorisation et leur vénération, et une société qui abuse de la matière vivante pour accumuler l’argent, l’or, le capital. Or, aujourd’hui, les richesses gigantesques des Nations agissent comme une arme de la « guerre contre la terre ». Si l’ONU fait le diagnostic de « guerre suicidaire de l’humanité » en se basant sur les sciences naturelles, elle pointe l’incompatibilité entre l’ordre social orienté aux marchandises et l’accroissement de matières mortes et l’ordre de la vie et de la nature d’une planète finie. La science médicale connaît le phénomène de l’addiction, ce qui veut dire: esclavage. La dépendance de centres du cerveau à une substance addictive conduit le malade à négliger progressivement les besoins vitaux des autres cellules ayant pour conséquence leur affaiblissement et maladies jusqu’à une mort prématurée et évitable. L’humanité, en pratiquant la religion de l’accumulation et de la croissance au détriment de la nature mère se comporte comme un addicte-esclave qui se vante de sa liberté de consommer une substance qui le condamne à une mort prématurée.L’anthropocentrisme, la poursuite du géocentrisme« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire: Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le CROIRE, fut le vrai fondateur de la société civile (….) Gardez-vous d’écouter cet imposteur; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne » *L’Humanité sait que pendant 99.99% du temps passé, la vie sur terre évoluait sans elle et que cette espèce qui s‘autoadministre le rôle de maître et de propriétaire de la terre disparaîtra. L’ordre naturel ne respecte ni les croyances suprématistes ni l’ordre social créationniste du Sapiens, et aucune richesse des Nations permettra de l’acheter. Il est certain que l’Humanité a réuni les matières mortes qui la rende capable de s’autoadministrer sa propre mort prématurée et évitable suivant l’exemple des consommateurs addictes. Il n’est par contre pas certain, qu’elle soit capable de comprendre la révolution copernicienne en abandonnant son anthropocentrisme comme le géocentrisme. Jean-Jacques Rousseau : « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » (majuscules : RN)*° Quidquid agis prodenter agas et respice finem* » quidquid agis, prudenter agas et respice finem — Wiktionnaire (wiktionary.org), variante : « Le temps révèle toute chose » de Tertulien.Retour