L’humanité, depuis la dernière Guerre mondiale, est liée aux Droits humains et nulle autre institution dépasse leur autorité.Les premiers mots de son premier article: « Les hommes naissent libres… » reprennent la phrase célèbre de J.-J. Rousseau: « L’homme est né libre et partout il est dans les fers ». Les sciences de la vie reconnaissent l’évolution et sont destinées à remplacer les croyances de la création. Cet affrontement actuel ressemble à celui du combat entre l’héliocentrisme et le géocentrisme. Ils ont en commun l’incompatibilité de deux ordres.Naissance: ordre naturelDepuis la nuit des temps, la naissance des êtres dont la vie se déroule et évolue selon les lois et les conditions de l’évolution fait partie de l’ordre naturel. Le savoir de l’évolution nous instruit que l’être humain s’y range parmi les derniers arrivés, d’où sa position doublement subordonnée: a) Il est un produit de l’évolution d’où son appartenance primaire et permanente à l’ordre naturel; b) il est non-essentiel, car il ne produit rien d’essentiel, sinon l’évolution aurait avancé son apparition; généalogiquement, il est un néophyte parasitaire et aucune mégalomanie spirituelle de sa part ne renverse ces faits élémentaires.Mort prématurée: ordre socialLa seconde partie de la phrase citée traite la vie communautaire de l’espèce – appelée ici ordre social - et lui adresse une critique fondamentale. Le terme « fer » du temps de Rousseau ne peut s’inscrire dans l’ordre naturel, il appartient à l’ordre social, alors que le terme « libre » rime avec l’ordre naturel évoqué dans la première partie. Or aucun fer ne se promène librement dans la biosphère. Il n’est pas en mesure, de sa propre initiative, de se positionner autour du cou, des poignets, des chevilles des esclaves et des prisonniers, d’inscrire dans leur peau la marque de propriété ou de statut de condamné des camps de concentration, ou de prendre la forme de grilles ornant les prisons. L’homme est le seul être vivant capable de sortir de la terre la matière morte « fer » pour en abuser en l’utilisant pour dominer ou tuer l’autre. Cette manière d’utiliser le fer reflète l’ordre social et engage une seule responsabilité, celle de l’homme.HomicideLe savoir médical est appelé à poser le diagnostic1si l’utilisation du fer déplace les points J et M à droite, donc au sens de l’ordre naturel, et partant, au sens de la mission médical, ou à gauche au sens de l’ordre social de la domination.2Le début de notre ère répond à cette question par le marché des esclaves. Jamais dans l’histoire de l’humanité, le fer a été autant utilisé contre la liberté, contre la vie et la santé des humains. Car le commerce triangulaire, les génocides des peuples en Amérique dès la conquête par l’homme blanc et le plus grand marché de l’esclavage depuis l’antiquité sont à l’origine de la phrase prononcée par le philosophe des Lumières.Le fer, signe du suprématismeLe « fer » symbolise le suprématisme. Comme le géocentrisme, il manifeste un anthropocentrisme construit sur la négation des évidences: l’ordre naturel est plus ancien que l’ordre social. Toute prétention à un état privilégié est l’invention propre à l’esprit humain. La domination de l’un sur l’autre dans l’ordre naturel est l’œuvre de l’homme religieux et antiscientifique. Elle est la négation du savoir médical et partant du Droit humain, car toute domination de l’un sur l’autre viole le premier constat scientifique des Droits de l’homme: il(elle) est né(e) libre. Seulement après la naissance, il se trouve nécessairement dans l’ordre social qui n’a pas prouvé qu’il vise à supprimer ni le suprématisme ni son outil, le fer de la domination.1 Cf. L’honneur de la médecine, blog 12 Cf. L’honneur de la médecine : les graphiques à la fin du blog 4Un système suprématiste s’inscrivant dans le « fer »Primum non nocere1est le premier commandement médical. Cette devise est conforme à l’évolution: les êtres naissent libres et la médecine et ses disciples s’engagement à ne pas leur nuire en matière de vie et de santé, éléments primaires de toute liberté.Le système de santé (ou marché de la santé) a adhéré à l’ordre social suprématiste et s’impose dorénavant aux humains comme « des fers » décrits par J.-J. Rousseau2: il porte le marché des droits de polluer l’air.Ce gaz n’est pas produit par l’homme. Il ne lui appartient pas, ce qui implique que tout droit que les êtres humains exercent sur l’air est sans base réelle. La seule autorité à lui attribuer le moindre droit sur l’air, par ex. de le salir, est le suprématisme, cette forme d’un anthropocentrisme mégalomane.Chaque cellule rend manifeste cette erreur: ses mitochondries développent leur activité énergétique par la combustion de l’oxygène, sans laquelle la cellule est condamnée à périr. Tout le monde le sait aujourd’hui, car l’amas génétique d’un quelconque virus a besoin d’entrer dans un corps où des mitochondries produisent l’énergie qui seule lui conditionne sa reproduction.Selon le savoir de l’évolution, cette production énergétique intracellulaire date de 2.7 milliards d’années. Toute appropriation d’un élément du chaînage symbiotique naturel par une espèce d’apparition récente est la fantaisie d’un esprit égaré. La respiration ininterrompue du premier cri3jusqu’à la mort, nécessairement pendant le sommeil et en intensité adaptée à l’effort physique, attribue à l’air son rôle primordial avant toute boisson ou toute nourriture. D’autant plus grave pèse la méconnaissance des marchands de la santé dans leur adhésion active ou passive à la monstruosité d’un marché des droits de polluer l’air, donc de nuire à un des processus biologiques les plus élémentaires de la vie et de la santé de tout être vivant.Cette forme de négation rend coupable le système et marché de la santé de trahison des sciences de la vie et du droit humain. Car ce marché est incompatible avec le savoir médical et il est incompatible avec les droits humains, en particulier le droit à la santé.Mais aussi de trahison de toute l’histoire de la médecine depuis l’époque de Hippocrate; car salir l’air que des êtres vivants respirent selon leur condition naturelle pour en faire des affaires lucratives et ainsi produire des malades et des morts4est conforme à la devise: Primum nocere5, incompatible avec la devise Primum non nocere.1 D’abord, ne pas nuire, cf. la première phrase du Serment de Genève2 Cf. L’honneur de la médecine, blog 53 Cf. Guerre contre la terre, blog 54 Cf. Guerre contre la terre, blog 15 Cf. l’économiste Schumpeter et sa théorie de la destruction créatrice, se basant sur la théorie de l’économie selon Bernard de Mandeville et Adam Smith.Retour