Sortantdutunnelvaginalpourveniraumonde,lenouveau-nécrie;illèveau-dessusdesagorgeunecolonne vibrante où tourbillonne ce qui sort du plus profond du corps, l’air du cri.Qui a le droit de polluer l’air du bébé?Quialedroitdes’autoproclamer«Maîtredumonde»et,fortdecetitre,des’approprierledroitdepolluerla matière du cri, la même qui nous porte son message?Dèslepremiersouffle,leplusfaibledesfaiblesd’entrenousestforcéd’utilisersonorgane.D’abordpourparerau mal porté par l’air sale, même avant de passer au vital: l’échange de gaz.Lespremierssoufflesplacentlebébédansl’ordredes«Maîtres».Leurordresocialobligesoncorpsàfairefaceà sesfrèresetsœurs,contreleurlibertédepolluer;etcombienfragilessontsestissusàconstruire,maisdéjàmisà malparceuxetparcellesquirendentmaladeslepetitavantmêmequesoncerveaunelesache:leurcultureest plus cruelle que la nature.Le médecin face à MidasÊtre au monde, c’est échanger avec le monde. C’est l’égalité, celle qui ignore l’or.MêmeMidas,aprèsavoirtransforméenortoutcequ’ilavaittouché,«lèvelesbrasaucieletimploreDionysosde lui ôter ce don malheureux qui le fera mourir de faim et de soif»(1).LafablegrecquerécitelesheuresdebonheurduRoidelamatièremorteavantquelasoifetlafaimn’enterrent son royaume.Maisaujourd’hui,lesavoirnenousaccordemêmeplusunemilliseconderoyale.Femmesethommes,producteurs ouconsommateurs,leshumainsmaltraitentlebébé:sonsouffledeviedevientdangerpourlui.L’échangeavecle monde prépare sa tombe. Des humains transforment les gaz qui le gazent.Ungazagequisecachedansletemps.Quiprendlavoiedesallergies,oucelledespoumonsfaibles,desartères tropfines,oudescellulesquidérapent-destructionaveugle.Lemaltuelentement,commes’iln’étaitpaspressé. Maisilestefficace:chaqueannée250mortsàGenève,4'000à5’000enSuisse,480'000enEurope,8millions dans le monde.Crionsplusfortquelenouveau-né:notreœuvre,lapollution,rendmaladeettue.Lespollueursrendentmalades leurs prochains; ils tuent.Nous jugeons, depuis peu, les criminels de guerre. À quand le tribunal pour celles et ceux qui tuent par pollution?Homo sapiensLessavantsnousfontpartdel’échangeentrel’universetlevivant.Cetuniversninel’entoureninel’environne. Allez,suivezMidas,accumulezl’or!Quellesottised’appelernotremère«environnement»!Quelcrimed’utiliser notremèrecommepoubelle!Ellequiaenfantémilleetmillegénérations;ellequiproduitlesgazdetoute respiration,l’eaudetouteslesboissons,laterredetoutaliment,lefeudetouteslestempératures.Ellequirestera lamèredetouteslesgénérationsetdesélémentsquiconditionnent,chaqueseconde,desmilliardsdemilliardsde réactionsphysiques,chimiquesetélectriquesdetouslesorganesetorganismes-doncdelavie,ycompris l’intelligence du Sapiens.GaliléeIntelligeantlemonderéel,Galiléequittalaprisongéocentrique.Laportedesortiedel’Églisefutouverte,lepouvoir changea de lieu.Ànousdequitternotrereligion,l’anthropocentrisme,inscritdanslaGenèse1,28:«Dominez-là!»Soyezles «MaîtresdelaTerre».Quelenfantdominesamèrephysiqueetuniverselle,milliardaireetfuture,historiqueet génétique?Oui,lepropredel’enfantestderêverd’anthropocentrisme.Sicedésirpersistechezl’adulte,ils’agitd’unemaladie du cerveau. Oui, au 21e siècle, le Roi Midas est un malade mental.L’État-Midas de l’économie-MidasCommeMidas,pousséparlacourseàlamatièremorte:l’oretl’argent,lecapitaletlePIB,l’Étatetl’économie, l’ordresocials’octroientledroitdepolluerl’airdunouveau-néetdelamère.Lefilmprotecteur,lapremièrecellule pulmonaire,puislaseconde,lamembranebasale,l’endothéliumcapillaire…oui,l’universintérieursubit l’agression du culte de la trinité: «Prospérité, Croissance, Concurrence», culte devenu guerre.Maislanaissancecellulaireestpermanente.Elleneseréserveniauxvertébrésniaupremierâgeduvivant.La renaissancecellulaireestquotidienneetubiquitaire.Danscemicrocosme,quiestaussilenôtre,naissenttousles joursdenouvellescellules,200milliardschezl’êtrehumain.Maisnousignoronsl’impactdelapollutionsurle renouveausanitairependantunsiècled’existencevie.Légiféreraujourd’huilapollution,c’estéleverl’ignoranceen raison d’État.Midas et l’amianteLesautoritésconnaissentl’amiante,dontladispersionindustrielledanslabiosphèrehumaineprovoqual’épidémie anthropogène du même nom. Un «or» interdit dans les années 1990.Maisattention,seulementparmilesBlancs.Loind’eux,danslesanciennescontréesdenoscolons,esclaveset génocides,nossemblablesnesontpasprotégés.Ceuxquiproduisentnosbiens,lesPC,Smartphonesetautres gadgets sont privés du même droit à la vie. Notre ordre social reste fidèle à l’inégalité.LesmédecinsdelaRomeantiqueobservèrentlamiseàmaldelasantédesesclavesdanslesminesde l’amiante.Ilfallait2000ansdeSapienspourarrêterl’œuvreMidaschezlesBlancs.Danscombiendesiècles l’ordre social sera digne de l’ordre naturel?Le médecin contesteLamèreprotègelebébéetnousmontrenotredevoir.«Primumnonnocere.»«In-nocente»soitl’attitudedecelles et ceux qui suivent le médecin de Kos. Protéger la vie et la santé du bébé et de la mère, une évidence naturelle.L’essencedesaprofessionobligelemédecinàcombattretouteloipro-pollution,toutaccordselonlaloidumarché de la pollution - un principe dont on attend toujours qu’il expie son crime triangulaire.S’appuyantsursascienceetsaconscience,lemédecinaledevoirdecontesteràquiconqueledroitdenuire,de polluer. LE DROIT DE POLLUER N’EXISTE PAS.Midas et sa loi ne protègent pas la vie«POURQUOISOMMES-NOUSLIBRESDEDÉTRUIRELEMONDE?NOSBIENSSONTPROTÉGÉSPARLA LOI, EST-IL ACCEPTABLE QUE LA VIE NE LE SOIT PAS?» (2)Ledroitdepolluern’existepasdanslaConstitutionfédérale.Parcontre,sonart.2octroieàlasociétéetàl’État leurpremièremission:laprotectiondelaliberté,cellequiestinscritedansleDroitdel’Homme:«L’HOMMEEST NÉ LIBRE.»Lapremièreliberté,lalibertéàlavie,primesurtouteautreliberté.TantquelemarchédesDroitsdepolluern’aura pasprouvésoninnocenceparrapportàlalibertédubébéetdelamèredesfuturesgénérations,ilestàtraiter commeceluidel’«or»del’amiante.Lavieetlasantéconditionnentlaliberté;lamatièremorteneconnaîtnil’une ni l’autre.Polluer,intoxiquer,asphyxierlebébé,samère,l’avenir:seulunmaladementalenestcapable.Auxnon-malades de le soigner, de mettre un terme à son œuvre: les maladies et les épidémies anthropogènes.Dr Roland Niedermann, médecine interne générale FMH, membre de AefU. VI/20211) De l’or au bout des doigts. Don ou malédiction ? Fils de Gordios et de Cybèle, le riche Midas règne sur la Phrygie. Un jour, il offre l’hospitalité à Silène qui, à cause de son grand âge et du vin, a perdu la trace du cortège de Dionysos. Après dix jours et dix nuits de fêtes ininterrompues, le souverain rend son hôte au jeune dieu.Silène, voulant récompenser Midas pour sa générosité, lui demande de formuler un vœu. Midas, avide de richesses, souhaite que tout ce qu’il touche se transforme en or. Il n’attend pas longtemps pour s’assurer que Dionysos l’a exaucé: il ramasse un caillou qui aussitôt devient pépite; la motte de terre se change en lingot… Mais le roi déchante tout aussi vite lorsque les serviteurs lui apportent à manger: les mets deviennent solides, les boissons ne sont plus qu’or liquide. Comprenant son infortune, Midas lève les bras au ciel et implore Dionysos de lui ôter ce don malheureux qui le fera mourir de faim et de soif. Le dieu accepte à condition que Midas se purifie en se baignant dans le Pactole.2)Aurélien Barrau « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité », cf. « Climat et biodiversité : des questions qu’il faut poser » Jean Martin BMS 2019 ;100(2930) : 1002–1003.Retour